Page:Revoil - Les Exiles.djvu/197

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les teintes roses du ciel se jouaient sur les blanches couvertures de son lit, et ainsi encadrée elle ressemblait à un ange voilé par un nuage du soleil levant. Quand ses yeux s’entr’ouvrirent, qu’elle tendit les bras à sa mère et lui parla avec un céleste sourire, l’illusion fut complète : on eût dit qu’elle s’était tout-à-fait transfigurée.


« Oh ! ma mère, écoutez ce que j’ai vu, dit-elle comme ayant hâte d’initier un cœur aimé à ce que le sien venait d’éprouver dans un songe ; écoutez ce que j’ai ressenti durant ces heures où vous m’avez crue morte. J’ai vécu un siècle partout ce que j’ai souffert, par tout ce que j’ai appris hier, et maintenant, ma mère, la sérénité est revenue dans mon âme. Dieu m’a instruite du bien que je pouvais faire. Écoutez ! écoutez ! et quand