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452 ANTHOLOGIE DE LA. LITTÉRATURE JAPONAISE D’UN MÉDECIN Ah ! le premier rayon du soleil 1 Je le salue, cette année, Au-dessus du pin Qui devient plus haut Tous les ans 1 ! DE LA FEMME D’UN SIMPLE SOLDÂT Mon mari, Qui est parti, appelé Gomme soldat, Sur les montagnes de quel pays Saluera-t-il l’année (nouvelle) 1 ? D’UN OFFICIER A SA FEMME Grâce au Vent d’automne qui souffle D’Azouma, M’arrivent, en s’éparpillant, des fleura De couleur et de parfum profonds* I D’UN AUTRE Bien que s’épanouissent les fleura De l’œillet, Tu n’es pas là, toi Qui caresses mes enfants Matin et soir 4 ! i. Au premier de l’an qui suivit la guerre contre la Russie, l’empereur avait donné comme sujet du concours poétique habituel : « La joie du nouvel an sur le pin. »I1 s’agissait donc de célébrer l’arWe nouvelle par des vers où interviendrait l’image de cet arbre. C’est sur ce thème que l’impératrice composa la tannka précédente. La Ïirésente poésie, qui obtint un des prix, exprime les sentiments loyaistes d’un fidèle sujet ; il compare le peuple japonais à un pin millénaire, toujours plus grand, et l’empereur, fils du Soleil, à l’astre qui domine et éclaire ce peuple. î. Tannka primée au concours de poésie du Palais (premier de l’an 1905). 3. Les lettres que le mari, en Mandcbourie, reçoit de sa femme restée à Tokyo. (Four Azouma, voir au Kojiki, ci-dessus, p. 74.) 4. Jeu de mots sur nadéshiko, « œillet » (p. 220, n. 2) et « enfanta «tressés». , y