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SIÈCLE DE NARA

atlV. — - LE DIEU AUX HUIT MILLE LANGES FAIT SA COUR (A LA PRINCESSE DE NOUNA-KAHA)

Echange de quelque» belles poésies.

XXV. — L ENGAGEMENT PAR LA COUPS

Antre échange de poésies. La princesse Soueéri, épouse principale du héros, se montre jalouse de celte rivale. Le dieu menace de l’abandonner, lui prédisant que, lorsqu’il sera parti, « elle penchera la tête comme un souçouki 1 solitaire sur la montagne, et que ses pleurs s’élèveront comme le brouillard d’une averse matinale ». La princesse se résigne : « O toi, auguste dieu aux Huit mille lances, mon Maître du Grand Pays, en vérité, étant homme, tu as sans doute sur les divers caps des îles que tu vois, sur chaque promontoire des grèves que tu regardes, une femme pareille à l’herbe tendre 3 . Mais moi, hélas I étant femme, je n’ai pas d’autre homme que toi, je n’ai pas d’autre époux que toi !... » Et comme gage de réconciliation, elle lui présente la coupe de saké. « Alors ils s’engagèrent par la coupe, (leurs mains) sur le cou (l’un de l’autre), et ils sont en paix jusqu’au temps présent* »

XXVI. LES DIVINS AUGUSTES DESCENDANTS DU DIEU MAÎTRE DU GRAND PATS

Simple liste de dix-sept générations de dieux. XXVII. — LE DIEU SOUKOUNA-BIEO-NA

Le dieu Maître du Grand Pays, se trouvant au cap de Miho, voit arriver, « sur les épis des vagues », dans un bateau minuscule, un petit dieu, vêtu de peaux d’oiseaux, qui ne répond pas lorsqu’on lui demande son nom. Ce nain mystérieux, dont l’identité est révélée par le dieu des Epouvantails, auquel on s’est adressé sur le conseil du Crapaud, fraternise bientôt avec le Maître du Grand Pays, qu’il aide à « faire et consolider cette terre ». Mais, dans, la suite, il passe au « Pays éternel* •• 1. Voir p. 80, n. 4.

2. Voir p. 97, n. 2.

3. Toko-yo no Kouni, un lointain pays situé à l’ouest, au delà de la mer, et qui paraît bien être encore un séjour des morts. , y