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Page:Revue belge de philologie et d’histoire, Tome 1.djvu/86

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n’est pas moins vrai pour le début que pour la fin du moyen âge.



Concluons. Soit que l’on tienne compte de l’importance et du caractère des événements, soit que l’on considère le caractère des sources employées par les historiens, c’est bien vers 400 et vers 1500 qu’on peut convenablement placer le point initial et le point final de l’époque qui a reçu, depuis deux siècles et demi, le nom de moyen âge. Ne précisons pas davantage, ne choisissons pas telle année plutôt que telle autre. Ce procédé scolaire risque d’induire en erreur en faisant croire à l’existence de coupures tranchées. Historia non fecit saltus. Bornons-nous donc, sans plus, à admettre qu’on doit raisonnablement mener jusqu’à la fin du ive siècle, et pas au delà, l’étude des temps antiques ; et qu’on doit faire commencer celle des temps modernes dans les dernières années du xve siècle, et pas plus près de nous.

Cette conclusion n’a rien de révolutionnaire puisque ce mode de répartition chronologique est assez généralement admis. Nous avons pensé toutefois qu’il pouvait être utile d’en montrer une fois de plus la valeur, en présence des essais tentés çà et là pour lui apporter des modifications parfois assez sensibles et toujours des plus contestables.


L. Leclère.