nomie politique seraient à leur place en tête de cette nouvelle Revue, qu’on pourrait appeler à bon droit la Revue de l’enseignement économique, dont je n’ai pas le mérite d’avoir conçu l’idée, mais au succès de laquelle je m’associerai volontiers. Entre autres services qu’elle est destinée à rendre, elle pourrait former un lien, établir des rapports plus étroits et plus suivis entre les professeurs chargés de l’enseignement économique dans les différentes Facultés de droit, et devenir ainsi l’organe d’une sorte de contrôle réciproque exercé sur les doctrines enseignées par eux, une grande école d’enseignement mutuel, dans laquelle la plus parfaite courtoisie ne nuirait en rien au respect de la vérité, aux intérêts de la science.
LA HAUSSE DU SALAIRE AU XIXe SIÈCLE
EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER.
L’élévation du prix de la main-d’œuvre en France, pendant le xixe siècle, n’est plus niable aujourd’hui. On la constate aussi bien au point de vue du salaire agricole qu’à l’égard du salaire industriel, et pour tous deux elle est considérable. Les dimensions de cet article ne nous permettent pas les détails, mais nous pouvons résumer les résultats de nos recherches dans le tableau suivant qui vise seulement les salaires des hommes :
Salaire agricole moyen. | Salaire industriel moyen. | |
1789 |
0f70 ou 0f80 | 1f40 |
1825 |
1 25 | 1 70 |
1852 |
1 41 | 2 06 |
1872 |
2 04 | 3 09 |
1880 |
2 32 | 3 46 |
Les augmentations atteignent donc :
De 1789 à 1852 |
de 76 25 à 101 p. 0/0 | 47 p. 0/0 |
De 1852 à 1880 |
64 5 | — 67 9 — |
De 1825 à 1880 |
85 6 | —103 — |
De 1789 à 1880 |
190 à 231 | —147 — |