Page:Revue de Paris, 24e année, Tome 1, Jan-Fev 1917.djvu/6

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future prescut.e comme cchaut.ittou à l’époque présente. Rhf))Tfh<’r1<fftt<’Rf)fi<t~HV(’i)i)’n<’)i))i’n]t)’n)) n !t)’.)i !fr future présent.é comme échantillon à l’époque présente. une ébauche de cette société à venir où il n’y aurait, plus ni frontières, ni antagonismes de races.

Un matin, la musique du bord, qui faisait entendre tous les dimanches le c/ !orM/ de-Luther, éveilla les dormeurs des cabines de première classe par la plus inattendue des aubades. Desnoyers se frotta les yeux, croyant qu’il vivait encore dans les hallucinations du rêve. Les cuivres allemands faisaient rugir la .1/~7’sct/~tsc dans les couloirs et sur les ponts. Le garçon de cabine, souriant de l’étonnement du jeune homme, lui expliqua cette éLrange chose. C’était : le I-1 juillet, et, sur les paquebots allemands, la coutume est de célébrer comme des fêtes allemandes les grandes fêtes de toutes les nations qui fournissent du fret et des passagers. Les capitaines mettent uil soin scrupuleux à accomplir les rites de cette religion du pavillon et du souvenir historique. La république la plus insignifiante voit le navire pavoise en son honneur. C’est une distraction qui aide à combattre la monolonie du voyage et qui sert en outre à la propagande germanique.. Tandis que les musiciens promenaient dans les divers étages du navire une Afa/’sct~aisc galopante, suante ce mal peignée. les groupes les plus maLineux commenLaient l’événement Quelle délicate attention

disaient les dames sud-

américaines.

Ces Allemands ne sont pas aussi vulgaires qu’ils le semblent.. El il y a des gens qui croient que l’Allemagne et la France vont se battre 1

Les Français, peu nombreux, qui se trouvaient sur le paquebot, grandirent démesurément, ce jour-là, dans la considération des autres voyageurs. Ils n’étaient que trois un vieux joaillier qui revenait de visiter ses succursales d’Amérique, et deux demoiselles qui faisaient la commission pour des magasins de la rue de la Paix, vestales aux yeux gais et au nez lretroussé qui se tenaient à l’écart, sans se permettre jamais a moindre familiarité avec les autres passagers, beaucoup moins bien élevés qu’elles. Le soir, il y eut un banquet de gala. Au fond de la salle à manger, le drapeau français et celui de l’empire formaient une magnifique et absurde décoration. Tous les passagers allemands avaient endossé le frac, et les femmes exhibaient la blancheur de leurs épaules. Les livrées