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LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE.
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DU MERVEILLEUX DANS LE ROMAN.

De tous les sentimens auxquels peut s’adresser le romancier, pour jeter de l’intérêt dans une fiction, il n’en est aucun qui semble devoir mieux le servir que l’amour du merveilleux. Ce sentiment est commun à tous les hommes, et ceux même qui affectent un certain scepticisme à cet égard, concluent souvent leurs objections par une anecdote bien attestée, qu’il est difficile ou même impossible d’expliquer naturellement d’après les propres principes des narrateurs. Cette croyance elle-même, qui peut être poussée jusqu’à la superstition la plus absurde, a son origine non-seulement dans les faits sur lesquels notre religion se fonde, mais encore dans la nature même de l’homme. Tout nous rappelle sans cesse que nous ne sommes que des voyageurs sur cette terre