Page:Revue de Paris - 1835 - tome 23-24.djvu/561

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BULLETIN LITTÉRAIRE.

Le mois de décembre est celui ou les directeurs de théâtre vident leurs cartons. Il se fait, à la même époque, uu certain bruit d’annonces de jouets d’enfant, de May eux en chocolat et une dépense suffisante de discours d’ouverture, dans les différentes chaires de la faculté de Paris. L’enseignement supérieur, bien que privé de ses organes les plus brillans, bien que livré à la merci des fantaisies individuelles, présente néanmoins un ensemble fort substantiel. Les cours de la Sorbonne et du Collège de France se sont rouverts devant une affluencc considérable d’auditeurs. Il en est arrivé quelque retentissement aux journaux de l’opposition, sentinelles toujours éveillées, qui stimulent incessamment le pouvoir. Il faut se féliciter de la manière franche et paisible avec laquelle le ministère a répondu à plusieurs demandes qui lui étaient adressées par la presse opposante ; c’est là un grand pas vers la discussion des faits, appelée à remplacer la guerre des noms propres. C’est un heureux symptôme du calme profond qui doit servir à hâter les progrès de l’industrie française, et {)ermettre à la jeunesse laborieuse de se livrer tout entière à l’étude de l’histoire, ce baume puissant qui calme toutes les plaies, qui lend le cœur plus haut, donne aux facultés de l’intelligence le plus noble et le plus profitable emploi qu’elles puissent souhaiter.

Or donc, un journal de l’opposition chercha dernièrement querelle aux professeurs suppléans ; il cita l’exemple de Cuvier, conseiller d’état, conseiller de l’Université, professeur au Collège de France, des professeurs d’Allemagne, et du célèbre Gans en particulier qui donne quinze leçons par semaine. La réponse du Moniteiir contient une ; faute de français, ce qui i)rouvc tout d’abord