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REVUE DE PARIS

Je renvoie mes lecteurs au spiriluclfeuilleton sip ; né L.V., qui traite do ce singulier scandale. Georges Dandin a été joué, du reste, assez médiocrement. Dailly a obtenu un succès fou dans le rôle du Dormeur.

Que vous dire encore après cette inhumation d’ouvrages nouveaux auxquels nous avons régulièrement assisté ? M. Thuret a gagné mi procès qui a fait du bruit dans le temps, et un fort grand bruit. L’éclatante réparation donnée à M. Thuret, comble de joie les amis de cette honorable famille. M. Vernet n’a reçu qu’un grain de plomb, inde lacrymœ. Le peintre de Montmirail n’en reprendra pas moins bien vite le pinceau, ne fût-ce que pour les lauriers qu’il fera pleuvoir sans doute sur l’expédition algérienne de M. le duc d’Orléans. Le charmant tableau de Bebecca, exposé par M. Horace au salon, justifie les espérances vieilles ou neuves de ses amis. Elles doivent l’exciter à sortir de son repos.

La saison des bals et des réunions s’annonce, du reste, sous les plus brillans auspices. Au nombre des Mécènes de la valse et du raout figurent les notabilités les plus éclatantes de l’Angleterre ; lord Pembrock, qui vient de louer la maison de la duchesse d’Albert, en se proposant d’y donner de fort beaux bals, et lord Posomby qui, de son côté, s’est installé à l’hôtel Grillon. La famille Thorn, riche famille américaine, a loué, à son tour, l’hôtel de Madame Adélaïde. Les salons se décorent, les lustres et les fauteuils du temps de Louis XV resplendissent dans ces nouvelles demeures. On joue la comédie à Paris à l’hôtel Castellane, et chez M. le comte de Belissen, près de Chantilly. Un jeune artiste de mérite, M. Constant, le même qui a décoré la jolie salle du Vaudeville, a peint ce charmant petit théâtre de M. le comte de Belissen, au château duquel les acteurs se rendent en poste.

Enfin, le 3 novembre aura lieu la Saint-Hubert au château du prince deWagram, ce magnifique château de Grosbois, dont le parc n’a pas moins de dix-neuf cents arpens de clos, et dont les grands halliers, traversés par les habits rouges de nos dandics, ont vu jadis le carrosse dictatorial de Barras.

— Une importante publication, V Histoire delà marine française, par M. Eugène Sue, paraîtra le vendredi 13 novembre chez Félix Bonnaire, rue des Beaux— Arts, 10.