Aller au contenu

Page:Revue de Paris - 1901 - tome 1.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Non… on croit qu’il guérira.

— Il a de la chance, alors. J’avais tout à fait perdu patience. Les idiots ! Est-ce qu’ils ne pouvaient pas me laisser tranquille ? Et ce butor d’épicier ?

— Il n’est pas en danger de mort.

— Je ne sais rien de mon chemineau, — ajouta l’homme invisible avec un rire inquiétant. Par le ciel, Kemp, les hommes de votre caractère ne savent pas ce que c’est que la rage !… Avoir travaillé pendant des années, avoir fait des projets, des plans, et trouver alors quelque crétin, maladroit et aveugle, qui vient se jeter en travers de votre carrière !… Il n’existe pas d’imbécile qui n’ait été mis au monde pour me nuire… Si je suis encore longtemps à ce régime-là, je deviendrai fou et je taperai dans le tas… Déjà, ils m’ont rendu les choses mille fois plus difficiles !…

H. G. WELLS
Traduit de l’anglais par Achille Laurent.

(La fin au prochaini numéro.)