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LE
JAPON ET L’EXTRÊME-ORIENT


Tous les Japonais qui reviennent de Chine signalent chez les Chinois une grande curiosité d’esprit pour le bouveau Savoir, surtout depuis le mouvement des Boxers : . Le mouvement vers les réformes s’est accentué. On s’est aperçu que sans elles, c’est la ruine complète du pays, et partout germe l’idée qu’il faut prendre modèle sur la révolution du Japon. Le peuple chinois est très curieux de nouveautés, surtout depuis la guerre avec le Japon. La défaite les a secoués ; ils ont reconnu la nécessité d’étudier les sciences nouvelles L

Sans doute, dit M. Ichimura Sanjirô 1 2, jusqu’à présent l’instruction pratique n’a guère été développée chez les Chinois, mais tous ont cette idée que le savoir est une chose digne d’estime et beaucoup sont convaincus que l’instruction a fait le Japon ce qu’il est. Dans beaucoup de provinces, M. Nezu a vu s’ouvrir de petites écoles privées, semblables à ces petites écoles du Japon qui, autrefois, faisaient sourire les étrangers. Un Chinois accroche une pancarte à sa porte : Ici on enseigne le chinois, 1. M. Nezu, directeur de la Dvban-Shoiu, école japonaise à Shanghaï, dans une conférence publiée en mai 1902 par la revue japonaise le Monde financier, édition supplémentaire consacrée à la question chinoise. 2. Ichimura Sanjirô, professeur à l’Universîté impériale de Tokio, dans une conférence faite le 27 février igoé à la « Société d’Education », sur un voyage de trois mois qu’il avait fait en Chine l’année précédente. j 5 Mars 1906.

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