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LA REVUE DE PARIS

l'anglais et l'arithmétique. 7 ou 8 élèves y fréquentent. Ces petites écoles sont maintenant innombrables : « cela me fait croire, ajoute M. Nezu, que nous sommes à la veille d’un grand changement en Chine». M. Sanjirô, qui a visité la plupart de s. hauts fonctionnaires du Honan et du Chensi, les a trouvés jeunes avec des idées nouvelles. Dès 1902, deux vice-rois du sud, ‘Liù-Kwuri-Yï (vice-roi des deux Kyangs : Kyangsi, Kyangnan) et Tchengchi Fung (vice-roi du Kouangtoung et du Houn an) ont présenté au gouvernement de Pékin un mémoire divisé en trois parties. La première partie, consacrée aux réformes pour l’éducation, comprend quatre articles :

i° Etablissement dans toutes les provinces d’écoles civiles et militaires, d’après le modèle japonais ; 20 Suppression de l’ancien système d’examens (questions de style, habileté dans le choix des caractères, etc.) pour le recrutement.des fonctionnaires civils ;

3& Suppression des méthodes de recrutement des militaires (lancer une pierre, tirer de l’arc, etc.) ; faire que tous les officiers sortent d’écoles où ils auront appris les méthodes européennes ;

Zu° Envoi d’étudiants chinois à l’étranger et introduction de nouveaux professeurs étrangers en Chine. Les taotaï et les préfets ont manifesté à M. Sanjirô le désir d’avoir des écoles et d’y appeler des professeurs japonais ; beaucoup de Chinois se proposent d’envoyer leurs enfants étudier au Japon. Dans les nombreuses écoles militaires fondées dans les provinces, on a engagé des officiers japonais, et dans les villes principales de toutes les provinces on veut établir au plus vite des écoles civiles (écoles littéraires) : « L’ennemi de cette transformation en Chine, c’est la Russie ; le Japon, guide de là Chine, doit, pour ses intérêts politiques et financiers, s’efforcer d’écarter cette entrave russe. Pour développer la Chine, ce qui importe, ce sont les écoles ; ce qui est le plus nécessaire, comme le dit l’adresse des vicerois, c’est le développement intellectuel : si l’on veut conquérir l’influence politique et financière, il faut d’abord s’emparer des esprits par l’éducation. » Et M. Nezu ajoute : « Les étrangers de tous les pays s’en