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L’AVANCEMENT DES OFFICIERS



On a beaucoup écrit et beaucoup discuté sur l’avancement des officiers. On n’écrit pas moins, et on discute tout autant, sans arriver à s’entendre plus que par le passé. Au moment où la question, sortant du domaine académique, va venir devant le Parlement, on nous permettra d’essayer à notre tour de l’élucider. Si elle est aussi controversée, c’est peut-être qu’avant de discuter on n’a pas pris soin de s’entendre sur le point de départ, et qu’au lieu de poser un principe, sur lequel tout le monde est d’accord, et d’en déduire les conséquences logiques, on a abordé l’examen du problème par ses données accessoires. Il fallait entrer par la grand’porte : on a pris l’escalier de service.

L’avancement a exclusivement pour but d’assurer le recrutement des cadres au mieux, c’est-à-dire au moyen d’éléments présentant les garanties d’aptitude nécessaire : il ne peut en aucune façon être destiné à récompenser les services rendus.

Voilà le principe : il ne sera contesté par personne.

Les services rendus ne peuvent ouvrir de droits à l’avancement qu’autant qu’ils ont mis en évidence l’aptitude du candidat au grade supérieur. Quand on achète un cheval, ce n’est pas pour les courses qu’il a gagnées, mais pour celles qu’il gagnera. Ainsi ni l’ancienneté de service, ni un fait de