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sur l’exploitation de la Compagnie du Midi, en 1860, et qui sont parfaitement applicables aux autres compagnies françaises et à l’époque actuelle, M. Marqfoy a déterminé ainsi qu’il suit le minimum égal au prix de revient spécial du voyageur kilométrique : 1re classe, 1 c. 12 ; 2e classe, 0 c. 56 ; 3e classe, 0 c. 24. Moyenne, 0 c. 64. Nous ne parlons, pour plus de simplicité, que des trains omnibus, et non des trains express et des trains mixtes.

Ainsi, du prix de 7c . 66 au prix de 0 c. 64, les compagnies avaient toute une échelle de 702 centièmes de centime à parcourir par tâtonnement en vue de trouver le tarif de produit maximum. Elles n’ont pas fait, depuis l’origine, un pas dans cette voie, et les tarifs de voyageurs sont restés, depuis la création des chemins de fer français, fixés au maximum du cahier des charges. Les compagnies n’ont essayé d’abaissement de prix que par les combinaisons exceptionnelles de trains de plaisir, abonnements, voyages circulaires dont nous parlerons tout à l’heure.

Pour les marchandises, les cahiers des charges fixaient comme suit le maximum des tarifs : 1re classe, 16 c. ; 2e classe, 14 c ; 3e classe, 10 c., par tonne et par kilomètre. Moyenne, 13 c. 33.

D’autre part, et par ses calculs établis comme il a été dit ci-dessus, M. Marqfoy a déterminé comme suit le prix de revient spécial de la tonne kilométrique : 1 c. par trains et wagons complets ; 2 c. par trains complets et wagons à demi-charge. Moyenne, 1 c. 5.

Ainsi, du prix de 13 c. 33 au prix de 1 c. 5, les compagnies avaient à parcourir, pour trouver le tarif de produit maximum, une échelle de 1183 centièmes de centime. Ici, elles ont fait quelque chose. Elles ont abaissé leurs tarifs jusqu’à une moyenne de 6 ou 7 c. Les tarifs inférieurs à 4 c. sont très rares ; il n’y a pas de tarifs au-dessous de 3 c.

Est-ce à dire que les compagnies ont agi en toute connaissance de cause, et se sont arrêtées dès que l’abaissement des tarifs a commencé à donner une diminution du produit net ? C’est ce qu’il est difficile de croire. Durant la période de 10 années écoulées de 1852 à 1861 les recettes kilométriques ont augmenté de la manière suivante : pour les voyageurs, avec