Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/152

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PEU KRAFFT ET BERNARDO BELLOTTO 121 poitrail de femme lui appartenant, Philiberte du Hamel du Breuil, vicom- tesse de Damas, peint par Krafft, provenant du château de Lantilly et cédé au marquis de Virieu. La peinture a un peu souffert et néanmoins elle n'a rien perdu de son charme : jamais peut-être l'élève de Roslin ne montra mieux que dans ce portrait de grande dame à quel poinl il avait profité des leçons de sou maître. U ne véritable dis- tinction s'y révèle. et aussi une étonnante légè- reté de facture, qui appa- raît surtout dans la façon de traiter les menus dé- tails du costume : ce sont là qualités auxquelles Krafft ne nous avait pas habitués. Le portrait de la vicomtesse de Damas doit compter parmi ses morceaux les mieux ve- nus. C'est encore à Paris, chez la comtesse André Mniszech, que nous avons trouvé un des plus beaux portraits de Krafft, dont nous avons dit un mot plus haut, celui d'Ignace Krasicki, le prince- évêque de Warmie, un PER KRAFFT. IGNACE KRASICHI, PRINCE-ÉVÊQUE DE WARMIE. Collection de Mme la comtesse André Mniszech. des protecteurs de l'artiste; il est souvent question de lui dans la corres- pondance du roi et de Mme G eoffrin, sous le nom de Minet. Dans une lettre du 7 janvier 1767, le roi écrit : Le Minet est évêque et sénateur en plein.... il est actuellement un homme riche, à la fortune duquel tout le monde applaudit : vous savez qu'il a un beau visage et ce visage est content, et c'est moi qui l'ai rendu tel. — Jugez si j'aime à le voir. LA REVUE DE L'ART. — xx. 16