LES PEINTRES DES DUCS DE BOURGOGNE j65 sa vie, il avait exécuté vingt-quatre tableaux pour les cellules des moines de la Chartreuse et plusieurs retables pour les autels, dont l'un à volets mobiles, mis en place au mois d'août 1390 et payé neuf cents francs, repré- sentait, au centre, l'Assomption, à droite et à gauche, l'Annonciation et la Visitation '. Jean Maelweel, le successeur de Beaumez, était vraisemblablement un Hollandais né dans le pays de Gueldre 2. Il apparaît pour la première SIGNATURE ET SCEAU DE JEAN MAELWEEL. Archives départementales de la Côte-d'Or, B. 387. fois dans un document de l'année 1396, comme ayant reçu d'Isabeau de Bavière le paiement de « patrons pour des ornements d'or et des armoiries d'or et de couleurs diverses, tissées d'or sur fond de velours 3 ». Retenu, le 5 août 1397, « paintre de mon seigneur, pour et en lieu de feu Jehan de Beaumez, aux gaiges qu'avoit ledit de Beaumez », il exécute d'abord, pour Philippe le Hardi, un tableau « à plusieurs ymages d'apostres et de saint 1. Monget, op. cit., t. I, p. 200, 277. 2. Nous savons en effet que sa femme et lui étaient « d'Allemagne » et qu'il avait deux neveux nés dans le « païs de Gheldre ». Les scribes ducaux ont écrit son nom de sept manières différentes : Maluel, Malouel, Meluel, Maelwael, Maloue, Maloue, Mauloue ; l'orthographe du sceau donne Maelweel. 3. Archives de l'art français, 1878, p. 168.
