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238 LA REVUE DE L'ART sa beauté des hommes qui l'ont construite et ornée, il fallait réunir les qualités de l'archéologue, de l'artiste et de l'écrivain ; il fallait même faire oeuvre d'artiste beau- coup plus que d'archéologue, car il est des archéologues qui ne sauraient point faire goûter, comme l'a fait l'auteur de ce joli livre, la séduction de celte oeuvre d'art du XVIIIe siècle, qu'est à Nancy, la ville de Stanislas. M. André Hallays s'est tout particulièrementcomplu à nous en conter l'histoire et à nous en donner la descrip- tion, — non, certes, sans avoir parcouru le Nancy médiéval, la Ville-Vieille, et donné un coup d'oeil à l'art moderne de la Ville-Neuve ; mais Nancy est avant tout la créa- tion de Stanislas, et c'est bien le moins qu'on s'arrête longuement devant la noblesse et la grâce de cette partie de la cité, qui reste comme un modèle achevé de « l'art de bâtir les villes ». E. D. Ausstellung deutscher Kunstaus der Zeit von 1775 . 1875, in der koeniglichen Nationalgalerie, Berlin, 1906... Mit einleitendem Text von Hugo von TSCHUDI. — Munchen, Verlagsanstalt F. Bruckmann, 1906, in-fol. Prix : 20 mark. C'est le livre d'or de la peinture allemande au xixe siècle, telle qu'une centennale la montre actuellement au visiteur de la Nationalgalerie de Berlin, et telle que M. le marquis de La Mazelière en a résumé magistralement l'histoire dans le dernier numéro de la Revue. Cinquante pages d'une notice signée Hugo von Tschudi — qui donc, mieux que l'éminent directeur de la Nationalgalerie, pouvait prendre la parole au seuil de cet ouvrage ? — servent d'introduction à plus de deux cents pages d'illustrations, repro- duites avec une perfection qui fait le plus grand honneur à la maison Bruckmann, et groupées, avec beaucoup d'à propos, par centres d'art. Voici d'abord les portraitistes du début du siècle et les compositions touffues des « Nazaréens » ; les représentants de l'école de Hambourg, Wassmann et Olbach en tête ; les Viennois Waldmuller, Pettenkofen et Makart ; et toute la pléiade des Munichois : M. von Schwind, Piloty, Kaulbach, Lenbach, Defregger ; ensuite c'est Berlin et l'Allemagne du Nord, avec Kruger etMenzel; et Dresde, avec Rethel, et l'Allemagne occidentale avec Kalkreuth; et les « modernes » enfin, tous ces artistes d'hier et d'aujourd'hui, dont les oeuvres ont été popularisées par la gravure, les Bôcklin, les Feuerbach. les von Marées, les Liebermann, les H. Thoma, les Leibl, etc., qui ferment — à l'Exposition de Berlin tout au moins — ce tableau, si fécond en enseignements, de la peinture allemande pendant les cent années 1775-1875. R. G. Inventaire des papiers manuscrits du cabinet de Robert de Cotte (1656-1735) et de Jules-Robert de Cotte (1683-1767), par P. MARCEL. - Paris, H. Champion. 1906,iri-8°. Dans un récent travail, dont nous aurons à rendre compte prochainement. M. P. Marcel a montré comment, à la fin du XVIIIe siècle, une évolution parallèle s'accomplit dans la peinture, où les grandes compositions furent délaissées pour les tableaux de genre, et l'architecture, où les petits salons intimes remplacèrent les vastes galeries.