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Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/292

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BIBLIOGRAPHIE 239 Parmi ceux qui prirent l'initiative de ce rajeunissement architecfonique, Robert de Cotte est le plus connu. Fils d'architecte, employé d'abord sous les ordres de Mansarf, auquel il succéda dans sa charge de premier architecte du roi en 1708, on lui doit à Paris, en province et à l'étranger, plus de constructions particulières que de monuments élevés par les ordres de Louis XIV et de Louis XV. C'est ce qui fait l'intérêt de ses papiers manuscrits et de ceux de son fils, entrés en 1811 à la Bibliothèque impériale, et répartis aujourd'hui entre les imprimés, les manuscrits et les estampes. La reconstitution de ce fonds si important, et son inven- taire sommaire, soigneusement établis par M. P. Marcel, mettront à la portée des travailleurs ces documents jusqu'ici mal connus et peu utilisés, qui sont particulière- ment riches en renseignements sur les voyages de Robert de Cotte et sur les monu- ments construits à son époque. Histoire de la peinture française au XIXe siècle (1801-1900), par André FONTAINAS. — Paris, Société du « Mercure de France », 1906, in-18. M. Fontainas ayant publié des morceaux sur l'histoire de la peinture au xixe siècle, s'est avisé de les réunir, sans les relier, de les faire suivre d'appendices et d'index, et d'en former ainsi un livre Livre partial, — l'auteur en convient, — et mal composé, — l'auteur s'en accuse et n'en est pas fâché ; livre que l'on consultera avec infiniment plus de profil pour les débuts du siècle que pour les époques voisines de nous, car il semble que plus M. Fontainas avance dans son histoire, et plus il s'égare dans les minuties de compte rendu et les jugements prématurés : le chapitre sur les dernières années du XIXe siècle est proprementune compilation, déjà vieillie, de salonnier qui veut citer tout le monde. Et l'on admire que cet historien consciencieux et véridique. qui a su caractériser avec tant de justesse Ingres et Delacroixet et les Paysagistes du XIXe siècle, reproche à l'auteur d'un ouvrage récent sur les cent dernières années de la peinture française, d'avoir relégué dans une note le nom de Gauguin et omis ceux de Van Gogh et de Cézanne. Il est vrai que M. Fontainas a pris soin de nous dire élégamment dans son introduction : « On ne saurait concevoir que celui qui n'est intéressant qu'à la mesure de sa sensibilité, s'en départisse à son vouloir, si bien qu'il apprécie les choses et les hommes tels qu'ils sont dans leur essence, et n'y mêle un peu de l'effet qu'ils produisent sur sa réflexion, du trouble qu'ils apportent dans ses sentiments et dans ses pensées ». Tout s'explique... E. D. Le Forum romain, son histoire et ses monuments, par Ch. HUELSEN. Traduction française de Jérôme CARCOPINO. — Rome, E. Loescher, 1906, in-16. Voici le dernier né des guides historiques au Forum. Venant deux ans après la monographie de M. l'abbé Thédenat, le petit livre de M. Ch. Huelsen, tenu au courant des dernières découvertes, fait la part plus petite aux développements historiques et la part plus large à la description proprement dite ; il est aussi d'un format plus commode ; par contre, ses illustrations abondantes sont des plus médiocres. La clarté et la précision de ce travail, qui se divise très logiquement en deux