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Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/303

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LA REVUE DE L'ART 250 qu'on voit avec plaisir, même à côté de la précédente. Tous les caractères de l'école thébaine y sont réunis, la recherche de l'ex- pression personnelle, la sin- cérité du rendu, la largeur des épaules et, par contre, l'amincissement voulu de la taille entre l'ampleur des seins et l'évasement des hanches. L'étude de la fac- ture nous oblige à l'attri- buer au même atelier, sinon au même artiste à qui nous devons la statue de Thout- môsis III. J'en dirai autant du groupe (flg. G qui repré- sente Sanmaout et la petite princesse Nafîrourîya dont il était l'intendant : rien n'y sent moins le convenu que le geste libre et ferme par lequel le brave homme tient l'enfant, ou la pose d'aban- don confiant avec laquelle celle-ci se blottit contre sa poitrine. La franchise du mouvement s'accorde bien avec la douceur spirituelle de la face et avec le sourire qui anime les yeux et les grosses lèvres. Sanmaout avait été majordome de la reine Ilashopsouitou, et sa Fie. 5.— Isis MÈRE DE THOUTMOSIS 111. souveraine l'avait autorisé à ériger ses statues dans le temple d'Amon : après avoir examiné celles d'entre elles qui nous restent, on ne saurait