Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/308

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES PEINTRES DES DUCS DE BOURGOGNE Melchior Broederlam est un pur Flamand. Originaire d'Ypres, promu, le 13 mai 1389, peintre et valet de

chambre de Philippe le Hardi, aux appointements de deux cents francs par an, qui feraient environ quatre mille francs de notre monnaie, il n'a, pour ainsi dire, jamais quitté les Flandres. Sauf un séjour de trois ans à llesdin (1390-1393), pour y travailler à la galerie des ébattements : sauf quelques mois passés à Paris et deux courts séjours à Dijon, l'un en 1389 pour peindre des harnais de joute de satin blanc et de velours vermeil, l'autre en 1399, il a constamment habité sa ville natale. Il y possédait une maison, avec un ate- lier, des apprentis, des auxiliaires ; il y peignit, dans la grande salle SCEAU DE MELCHIOR BROEDERLAM. de l'hôtel ducal, cinq sièges sculptés, et, sur les murs, « un chevalier à cheval avec les armes de Bourgogne et de Flandre ». L'empreinte de son sceau offre un aigle qui tient un écu, sur lequel se trouvent deux moutons, l'un en point, l'autre en chef, et l'inscription circulaire : M- Melchior Broder. Tandis que Jean le Voleur, dont le nom est fré- 1. Second et dernier article. Voir la Revue, t. XX, p. 161. 2. Archives départementalesde la Côte-d'Or, 15. 387. — Cette courte biographie a été l'aile prin- cipalementd'après Dehaisnes, op. cil., t. III, p. 163-163, 480-481 et Monget, op. cil., t. I, p. 204 et suiv.