Aller au contenu

Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/380

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES CARTES A JOUER 311 d'arbalète ». Voici une autre explication non moins ingénieuse : «  Le trèfle, étant une herbe très abondante dans les prairies, devait, rappel,-,, au général que, pour plan toi- sa tente, il devait. chercher un emplacement où pùt, subsister son armée ; les piques et les carreaux représentaient les magasins d'armes, tandis que le coeur était l'emblème de la valeur des chefs et des soldats. » Les noms des personnages ont aussi exercé la sagacité des ailleurs. Selon le ENVEL0PPE DESTINÉE A RENFERMER UN JEU DE CARTES FABRIQUÉ PAR G O U R Y. FUZELIER, A MARSEILLE (1676-1688) AYANT POUR ENSEIGNE «A LA CROIX DE LORRAINE». P. Ménétrier, les quatre rois représentaient les grandes monarchies, romaine, fran- çaise, juive, grecque, les quatre dames symbolisaient les quatre moyens par lesquels les reines peuvent régner : la piété, la beauté, la naissance, la sagesse. On a prétendu aussi qu'Argine n'était autre que l'anagramme de Regina et représentait Marie d'Anjou, femme de Charles VII; Rachel désignait Agnès Sorel ; Pallas l'incomparable Jeanne d'Arc et Judith Isabeau de Bavière. En fait, les noms varièrent beaucoup ; ils ne sont pas contemporains des enseignes et ce n'est guère qu'à partir du xvii0 siècle