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318 LA REVUE DE L'ART ensuite il a suivi les sculpteurs de l'école française jusqu'au début du xvn« siècle (et, par parenthèses, Gustave Larroumet a dit alors, dans une préface élogieuse, tout le mérite d'un pareil recueil). Ce recueil s'augmente aujourd'hui des très nombreux documents concernant la sculpture sous le règne de Louis XIV ; le XVIII0 siècle formera le volume suivant. A mesure qu'il avance dans son oeuvre, il semble que M. Stanislas Lami, plus familiarisé avec ce genre de travail, améliore réellement, en le modifiant, le plan qu'il s'était primitivement fixé : il prend soin d'ajouter à la biographie de chaque artiste une liste aussi détaillée que possible de ses travaux, établie par ordre chronologique et suivie d'une bibliographie. Quand l'auteur aura, comme il se propose de le faire par la suite, annexé à chaque volume « un ou deux albums reproduisant des ouvrages de sculpturefrançaisequi exis- tent encore et dont les auteurs sont connus », il aura réellement contribué à mettre en valeur, comme il le dit lui-même. « une part, et non la moindre, de notre patri- moine artistique » ; il aura doublement servi la sculpture française. Les Villes d'art célèbres. Pompéi, par Henry THÉDENAT. — Paris, H. Laurens, 1906, 2 vol. gr. in-8°. Deux volumes sur Pompéi, dans la collection des Villes d'art, cela paraît dispro- portionné : Venise, Florence, Paris, n'ont qu'un seul volume, et Rome en a trois. Mais du moment que le principe était admis, à tort ou à raison, de la possibilité de scinder en plusieurs tomes l'histoire d'une ville célèbre, on conçoit qu'un érudit comme M. l'abbé H. Thédenat se soit laissé entraîner par le sujet qu'il traitait : avec Pompéi, il avait affaire à une ville unique, c'est bien le moins qu'il put l'étudier comme elle le méritait. Histoire et vie privée, vie publique — ce sont les titres des deux parties de son travail — se trouvent documentées de si merveilleuse façon, à Pompéi, que l'occasion était bonne d'offrir aux voyageurs, non pas une description de la ville par « régions » et par « îlots », mais une manière d'évocation de la vie antique, appuyée d'exemples rencontrés à chaque détour de rue. M. Thédenat n'y a pas manqué : avec leur riche illustration et leur texte mis au courant du dernier état des fouilles, ces deux volumes sont ce qu'il y a de plus facile à emporter à Pompéi, de plus agréable à lire sur place, et de plus utile à conserver pour ceux qui voudront se souvenir. E. D. Rembrandt. Des Meisters Radierungen, in 402 Abbildungen, herausgegeben von H. W. SINGER. — Stuttgart, Deutsche Verlagsanstalt, 1906, in-8°. L'éloge n'est plus à faire de la collection des Klassiker der Kunst. Sous un volume réduit, pour un prix minime, l'oeuvre complet, d'un artiste, par ordre chronologique, avec une introduction biographique, des notes explicatives, des tables, quoi de plus précieux pour quiconque s'intéresse à l'histoire de l'art ? Le volume qui vient de paraître, consacré aux gravures de Rembrandt, n'est pas indigne des précédents. Il convient cependant de faire quelques réserves. L'auteur de la notice. M. H.-W.