L'ART ROI'MAIN ET L'EXPOSITION JUBILAIRE 391 qu'un terrain vague où paissaient les buffles, étagée aujourd'hui dans la verdure avec le charme 1res original de ses constructions toutes en style roumain. Mais, qui le croirait ? On se menait de l'adopter. ce style roumain : la bonne société en avait houle et les architectes eux-mêmes souhaitaient du «style d'exposition». Il a fallu la fermeté, le bon goût et le patriotisme avisé du Commissaire général pour im- poser à l'Exposition un caractère national en rapport avec le Jubilé qu'il s'agissait de solenniser. Et si cette belle fête contribue, — ce sera même un de ses effets les plus certains, — à éduquer le goût pu- blic, à donner aux plus timorés conscience de la beauté des choses de chez eux. si l'Exposition par l'exemple, mieux que par ses écrits la littérature la mieux intention- née, prêche le respect et la con- servation des traditions et du pitto- resque local, le mérite en reviendra de nouveau à M. le Dr C. I . Istrati. La somme du matériel accu- mulé en un aussi bref laps de temps est prodigieuse: inutile de le dire intéressant et souvent d'une grande beauté; l'occasion sera cer- tainement mise à profit de consti- tuer des collections d'État. Nous ne sachionspas que jusqu'à présent l'art roumain ait été méthodique- ment étudié et c'est, hors de Rou- manie, un chapitre plus inconnu encore que l'histoire roumaine. Les quelques ouvrages qui s'en oc- cupent ne sont guère que des écrits de circonstance ou des recherches partielles et locales, et nous en aurons à peu près épuisé la liste en citant : la publication officielle de M. Reissenberger sur la restauration de Lurtea d'Argèche,l'Iconographieorthodorede M.Muresianu, Quelquesmots sur les églises de Jassy , par M. Lepadatu, les travaux très circonstanciés de M. C . A. Romstorfer sur le style Cliché Mtronesco. TAPIS BRODÉ «le la tombe de la princesse Maria de Mangop, troisième femme d'Élienne le Grand.
