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Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/53

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40 LA REVUE DE L'ART lumineuses, dans lesquelles ils se retrouvaient sous leur costume brillant et pailleté des grands jours. Lucas agissait avec Goya comme avec Velazquez, Wouvermans, Teniers et autres; mais alors, il ne faisait pas ordinairement oeuvre de simple copiste, il dessinait et peignait, dans le même style et le même caractère que le maître, des sujets se rapportant, pour la plupart, aux LES DERNIERS SACREMENTS A LA PRISON. courses de taureaux, à l'existence des moines et des religieux, à l'inva- sion française, au monde de la féerie et du rêve, à la vie populaire : scènes macabres, enlèvements, luttes, brigandages, viols, meurtres, tueries, motifs chers à l'auteur des Caprices, de la Tauromachie et des Désastres de la guerre. A l'époque où Lucas commença de produire, l'art espagnol était en pleine décadence. Il n'eut pas, dans la péninsule comme en France, sa réaction romantique, et plus tard, naturaliste. A part Vicente Lopez 1 qui, dans le portrait surtout, se montra un artiste supérieur, les autres peintres, t. Voir mon étude sur Vicente Lopez, dans la Revue, t. XVIII, p. 254.