Aller au contenu

Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

50 LA REVUE DE L'ART en croquis, pour Dominique, une suite de petits paysages de Paris et des Charentes, d'une ténuité telle que le texte typographique risque fort de les écraser ; M. Chessa, plus vigoureux dans sa traduction des dessins de A. de Richemont pour Mme Bovary ; et M. Decisy, dont les eaux-fortes en couleurs d'après Rochegrosse, pour les Egarements du prince Demidoff, ne sont pas précisément très distinguées de ton : mais, quand les eaux- fortes en couleurs sont lourdes et vulgaires, chacun sait que la faute en est toujours à l'imprimeur ! Autre impression d'ensemble : ce Salon abonde en portraits originaux. A la lithographie, où M. Belleroche est moins bien représenté qu'à l'ordi- naire, ce sont les portraits « à la Renouard » de l'Italien S. Rappa, et le Portrait d'un peintre au lavis, par Mlle Servant (ne pas confondre avec le Peintre de portraits de M. Dillon). Au bois, Jacques Bertrand poursuit sa curieuse série de masques de grands hommes, et M. Jozsa se montre habile « caractériste » en noir et blanc. Enfin, du côté des aquafortistes et pointe-sèchistes, où l'on n'a que l'embarras du choix, on retiendra : le Portrait de M. O. Sainsère, par M. Mordant ; celui du poète Ch. Le Goffic, par Mme Malo-Renault ; celui du graveur Decisy, par M. Priant ; ceux de MM. Lequeux, Boizot, Barré, Nastor ; ceux, enfin, qui ne constituent qu'une partie de l'envoi si varié et si personnel du buriniste M. A. Mayeur — un cadre réunissant plus loin, sous la signature de cet artiste, trois épreuves d'après Bellini (pour la Revue), Goya et Henner : on n'est pas plus éclectique. Des portraits rapprochons les études de types populaires de MM. Va- lère-Bernard et Mathey, à l'eau-forte; les pointes sèches de M. E. Drian (Rêverie); celles de M. J. Villon, qui semble toujours sur le point de nous donner une oeuvre décisive ; et cette autre, de M. A. Ardail — une tête de vieille femme coiffée d'une marmotte, — d'un modelé si savoureux que l'on ne peut se défendre de trouver bien sec le buste de Puvis de Chavannes, d'après Rodin, exposé tout près par le même graveur. Quelques études de nu, de MM. Cobb, Rouart, Berton ; quelques scènes de genre, comme les Danseuses, de l'aquafortiste L. Legrand ; la Leçon maternelle, du litho- phraphe G. Claude, où l'on goûtera d'agréables réserves de blancs ; enfin, les aimables fantaisies et portraits, crayon ou pointe, de M. Neumont, Et maintenant, tout ce qui reste de l'estampe originale est paysages,