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TRANSLATION DES CENDRES
DU GÉNÉRAL HOCHE
À WEISSENTHURM (7 Juillet 1919)


Le 7 juillet 1919, à 4 heures de l’après-midi, le général Lazare Hoche, mort à Wetzlar, le 19 septembre 1797, venait reposer définitivement dans le monument que ses soldats lui avaient élevé à Weissenthurm, sur les bords du Rhin, en face du théâtre d’un des plus beaux faits d’armes de sa glorieuse carrière.

Cent vingt-deux années s’étaient donc écoulées avant que cet illustre enfant de Versailles prit possession de la sépulture pieusement préparée pour montrer aux générations futures en quelle affection le tenaient ceux qu’il avait si souvent conduits à la victoire.

Pourquoi ce long intervalle entre le moment où ce grand cœur cessa de battre et cette journée du 7 juillet où les arrières-petits-fils des soldats de Sambre-et-Meuse purent enfin réaliser la généreuse inspiration de leurs ancêtres ?

Le simple récit qui va suivre voudrait l’expliquer.

Il ne saurait être question, en effet, de refaire ici l’histoire du général Hoche. Nombreux sont ceux qui se sont attachés à faire revivre cette grande et noble figure, et il n’y a plus guère à ajouter à tout ce qui a été dit de lui, aussi bien pour témoigner des magnifiques dons du chef militaire que des sentiments généreux de l’homme et de la grandeur d’âme du citoyen. Et tout cela d’un héros qui n’a pas attendu la trentième année de sa vie pour prendre une place hors de pair dans le Panthéon de nos gloires nationales.

Notre intention est plus modeste. Amené par les circonstances au grand honneur d’avoir été parmi les témoins de cette journée du 7 juillet, où les cendres de Hoche furent déposées dans le monument de Weissenthurm, nous nous bornerons à