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translation des cendres du général hoche.

tion versaillaise la soumission définitive du gouvernement de Berlin.

Dès que la paix fut signée à Versailles, le général Mangin faisait connaître, par lettre du 29 juin, que la cérémonie projetée était fixée au lundi 7 juillet. C’est dans ces conditions que, dans la soirée du vendredi 4 juillet, les délégations de Versailles et de Chartres se trouvaient rassemblées à la gare de l’Est, pour prendre le train de 8 h. 20. Le général Mangin avait, en effet, invité la ville de Chartres à se faire représenter par une délégation de son Conseil municipal et une députation d’élèves de son lycée à la cérémonie du 7 juillet, qui devait confondre dans une même commémoration le général Marceau et le général Hoche.

Chacune des deux délégations, qui vont dès lors cheminer ensemble et associer leurs émotions, comptait dix personnes. Celle de Versailles comprenait : MM. Henri Simon, le maire ; le colonel Meunier, adjoint ; les conseillers municipaux Voillaume, Louvet, Lefebvre et Monnier, qui avaient été désignés par leurs collègues, en séance du 15 mai en raison de leurs services militaires pendant la guerre ; le proviseur du lycée, M. Salé, et avec lui les élèves Foy, Massenet et Vidil. La délégation chartraine avait une composition analogue et comprenait : le maire, M. Hubert, et cinq conseillers municipaux, MM. le Dr Manoury, député d’Eure-et-Loir ; Delaunay, Polton, Lorin et Debargue ; M. Jacques, proviseur du lycée, avec les élèves Villemer, Morin et Pichot.

Journée du 5 Juillet
Strasbourg

La première étape de notre voyage devait être Strasbourg.

Pour la plupart d’entre nous, c’était la première fois que nous allions revoir cette ville depuis qu’elle était redevenue française. Elle éveillait chez quelques-uns des souvenirs déjà lointains, et ce n’était pas pour ceux-là que l’émotion devait être la moins vive. C’est ce sentiment que, deux jours plus tard, m’exprimera à moi-même un officier général à la table duquel j’étais assis au repas qui nous fut offert sur le Bismarck, lors de notre descente du Rhin, de Mayence à Coblence : « Vous, mon