Page:Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1919.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
120
translation des cendres du général hoche.

rampe en pente douce, on accède sur le tertre même. Au moment où nous l’atteignons, le cercueil de Hoche, reposant à terre, s’offre à notre vue : il est là, parmi les couronnes, dont celle de la xe Armée et de Versailles, et recouvert de l’habit brodé de nos généraux de la République, sur lequel repose le sabre à fourreau de cuir et montures dorées : précieuses reliques apportées par l’arrière-petit-fils du héros et qu’on ne peut regarder sans qu’elles évoquent un glorieux passé. Rangés en avant et sur la droite du cercueil, les prêtres qui ont officié depuis la levée du corps au cimetière de Coblence ; en arrière du cercueil et en avant de la pyramide, le drapeau du 141e et un drapeau américain se profilent sur le ciel. Le cercle se forme, au centre duquel le maréchal Foch, ayant auprès de lui le général Fayolle et le général Mangin. Les prières liturgiques ont été prononcées : le moment est venu des hommages et la parole est réservée tout d’abord à M. le Maire de Versailles qui va prendre place, face au maréchal, à hauteur et sur la gauche du cercueil. Et pendant que tombe sur l’auditoire rangé autour de lui cette parole élégante et sobre que nous connaissons tous, nous sommes heureux de voir déroulée sous le ciel d’Allemagne l’écharpe tricolore du premier magistrat de notre Cité.

C’est en ces termes que s’exprime M. Henri Simon :

« Monsieur le Maréchal,

Messieurs,

Il ne m’appartient pas de retracer l’histoire de Hoche en présence de ceux qui ont si brillamment suivi ses exemples et qui nous apparaissent comme ses illustres continuateurs ; je veux seulement rappeler les circonstances qui nous ont réunis.

Depuis plus de cinquante ans, Versailles célèbre l’anniversaire de la naissance du général Hoche : chaque année, la maison où il est né est pavoisée, des fêtes diverses sont organisées, dont celle qui doit réjouir le plus l’âme du héros est la revue de la garnison de Versailles qui défile devant sa statue et lui rend les honneurs dus aux commandants d’armées.

La guerre n’a pas interrompu ce pieux hommage, et ce matin même, à Versailles, M. le général commandant d’armes a dû passer une revue autour de la statue pour associer la Ville