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le site et la croissance de versaille.

qui, pendant plus d’un siècle, devaient s’imposer à toutes les rues de Versailles ;

2o Au sud de la place d’Armes, et symétrique à la Ville Neuve, le Vieux Versailles, reconstruit sur l’emplacement du village, et sur un plan régulier ; mais ce quartier était plus étriqué et moins majestueux, il y manquait en particulier un pendant aux places Dauphine et du Marché.

On avait ainsi deux villes distinctes[1], séparées par ce qu’on a appelé de nos jours le « désert » de la place d’Armes. L’espace compris entre ce « désert », alors fourmillant d’hommes et de voitures, et la butte Montbauron était surtout réservé à des annexes du Château (Écuries, Vénerie, Chenil), avec quelques hôtels de grands seigneurs, comme l’hôtel de Conti ; puis, à la lisière est de la Ville étaient deux petits groupes de maisons qui n’ont pas donné naissance à des quartiers distincts :

1o Entre les avenues de Saint-Cloud et de Paris, le Bel-Air :

  1. Et elles le sont demeurées, malgré l’amélioration des communications (aménagement de la place d’Armes, le long des Écuries, dès le xviiie siècle ; ouverture, vers 1780, de la rue Saint-Pierre dans toute sa longueur, y compris la place des Tribunaux ; percement, en 1819, de l’avenue Thiers actuelle). Le plan d’alignement de 1859 indique des projets nouveaux pour relier les deux villes, qui semblent superflus et n’ont jamais été réalisés (une nouvelle rue entre la rue des Récollets et la rue Satory, une autre entre celle-ci et la rue Royale).