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Page:Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1919.djvu/333

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chronique.

hautes fonctions. C’est ainsi que notre dépôt possède maintenant, sur son administration en Alsace, un important dossier, dont voici les principaux éléments : Mémoires et renseignements relatifs à la province (Juifs ; nouveaux convertis ; mendicité ; dépenses de la guerre ; fortifications ; étapes et convois militaires ; artillerie ; bailliage royal de la grande Préfecture de Haguenau ; sièges ordinaires de justice ; impôts ; pays contesté ; cours du Rhin, sa police et sa navigation ; mémoire d’ensemble de Pfeffel sur la province d’Alsace, sa géographie, son histoire, son administration) ; émoluments de l’Intendant (1785-an viii) ; traitements du personnel des bureaux de l’Intendance (1782-1789) ; forêts et bois des villes et communautés (1739-1783) ; travaux des routes (1774-1783) ; tabac (1788) ; assemblée provinciale (1788-1789) ; liquidation de l’administration de la province d’Alsace et remise de ses papiers au Garde des Sceaux (dossiers concernant les fermes générales, les régies des poudres et des cartes, la police des grains, les arrêts d’attribution, les procédures criminelles) et aux administrations des nouveaux départements ; correspondance avec les ministres, avec les nouvelles administrations et avec le subdélégué général Huguier, chargé des affaires de La Galaizière après le départ de celui-ci (1790).

Tout en conservant les fonctions d’intendant d’Alsace, La Galaizière était entré au Conseil d’État. À ce double titre, il fit partie de l’Assemblée des Notables de 1787-1788. Il y fut même rapporteur du bureau présidé par le prince de Conti ; il en a conservé non seulement les procès-verbaux, qui se retrouvent ailleurs, mais les notes prises en séance et résumant les opinions émises, ainsi que des rapports et des mémoires sur les questions étudiées.

Il réunit chez lui et présida, en 1785, une Commission d’intendants chargée par Calonne d’étudier la question de la suppression de la corvée des grands chemins et la réorganisation du service des Ponts et Chaussées, et il a constitué sur cette matière, objet de si vives polémiques durant les dernières années de l’ancien régime, un dossier du plus haut intérêt[1].

  1. Il me sera peut-être permis de rappeler ici que ce dossier, entièrement inconnu jusqu’ici, m’a fourni les principaux éléments d’un travail, dont j’ai donné lecture le 26 mai 1920 au Congrès des Sociétés Savantes à Strasbourg sur la