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les écuries royales de versailles.

Servan, ministre de la Guerre ; le 26, le Consolant est également conduit à Paris, « pour la chaise du ministre Servan ». Le 20 septembre, Servan s’était fait remettre par la Petite-Écurie, et sur la décharge du Bureau municipal, un cheval, le Rustaut, « une selle de velours garnie de ses équipages, une housse en botine (sic) de drap bordée en or, une croupe de soie bordée d’or, une bride à bossettes d’argent, un bridon d’or à boucles d’argent et un caveçon ».

Le 21 septembre, c’est au citoyen Brume, inspecteur général des chevaux de la Nation, qu’on envoie quatre chevaux, le Bréant, le Serviteur, le Lièvre et l’Intègre. Au lieu de « citoyen Brume », faut-il lire « citoyen Brune », et s’agit-il du futur maréchal ? Brune, qui avait alors vingt-neuf ans, avait été étudiant en droit, puis journaliste. Il avait été, avec Danton, un des fondateurs du club des Cordeliers ; plus tard, après une mission en Belgique, il entra dans l’armée.

Le 26 septembre, part le premier cheval dirigé sur les armées ; c’est le Sopha, envoyé au général Kellermann, qui venait de concourir au succès de Valmy. Le 18 novembre, un ordre du Ministre faisait encore envoyer à Kellermann, qui commandait l’armée de la Moselle, six chevaux, la Vestale, le Camard, le Courageux, le Marquis, le Volage et le Racoleur. Le 27 septembre, la Petite-Écurie avait délivré pour le général Kellermann « trois selles de velours, trois housses galonnées en or, trois brides complètes et bossettes en argent, plus trois licols ». Le 18 novembre, la Petite-Écurie lui fournissait encore « six housses en bottine de drap cramoisi bordées en or, neuves ».

Le 26 septembre, l’Assuré est mis à la disposition du colonel Westermann. Ancien sous-officier de cavalerie, Westermann avait, le 10 août, conduit les Marseillais et les Brestois à l’attaque des Tuileries. Nommé adjudant général par le Conseil exécutif, il avait été envoyé par Danton, avec une mission secrète, auprès de Dumouriez, lors des négociations de ce général avec Brunswick, après Valmy. Le 15 octobre, on expédiait un autre cheval, le Canapé, à Westermann.

Le 15 octobre, les Grandes-Écuries envoyaient à Dumouriez quatre chevaux, la Bergère, la Comère, la Renarde et le Gaillard. Le même jour, on expédiait à Paris, à destination de Dumouriez, un cheval, le Coquet, qui ne figurait pas dans l’Équi-