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les écuries royales de versailles.

page des coureurs et qui paraît provenir des Petites-Écuries, plus « une selle de velours, une bride à bossettes d’argent, une housse en botine de drap bordée d’or, une croupe d’émouchoir en soie bordée d’or, une couverture d’écurie, un licol, un caveçon ».

Le 14 octobre, le Garçon et le Blondin sont envoyés au général Ligonier, pour qui partent encore, le 6 novembre, quatre chevaux, le Chérubin, l’Emballé, le Caressant, l’Astrologue. Le 6 novembre également, les Petites-Écuries expédient au général Ligonier « une selle de femme en chamois, une housse de velours à frange d’or, trois selles de velours ras neuves tout équipées, trois housses de drap bordées d’or, quatre brides à doubles panneaux d’argent, quatre croupes d’émouchoirs de soie bordées d’or, quatre bridons d’or et leurs boucles d’argent, six caveçons neufs, une bride de suite et son mors à bossettes jaunes, six housses de main de drap bleu bordées en or, six couverture d’écurie de hasard (sic), et deux paires de bottes ».

Le nom de Ligonier, paraît-il, n’était qu’un nom d’emprunt. Simple soldat à la bataille de Lawfeld, il aurait fait prisonnier le général Ligonier, qui commandait la cavalerie anglaise, et lui aurait pris son nom. Le Ministre de la Guerre lui fait une belle part dans les dépouilles des Écuries royales. Les effets de harnachement qu’on lui donnait avaient une assez grande valeur : les housses de drap bordées d’or étaient estimées 120 livres pièce, les croupes d’émouchoir de soie bordées d’or, 180 livres.

Le 17 octobre, le Limaçon et le Pierrot sont donnés pour le général Morton. Le 29, la Divine et l’Entreprenante sont envoyées au général Schauembourg, qui commande une division de l’armée de la Moselle, et qui devait prendre le commandement provisoire de cette armée après le départ de Houchard. Le 15, l’Effronté est mis à la disposition du général de la Morlière, qui commanda l’armée du Rhin. C’était le général de la Morlière qui, en 1753, avait capturé, sur le territoire de Savoie, le fameux bandit Mandrin.

Le 6 novembre, on envoie au maréchal de camp La Genetière, « employé à l’armée des Pyrénées », trois chevaux, le Sansonnet, la Rivale et la Présidente, et « trois selles de velours neuves tout équipées, deux selles de veaulaque (veau laqué)