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Page:Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1919.djvu/57

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les écuries royales de versailles.

garde-meuble des Petites Écuries fournit onze équipages complets, selles de velours, brides à bossettes d’argent, housses galonnées d’or, couverture d’écurie et licols.

On continuait à mettre à contribution les selleries des Petites-Écuries.

Le 28 septembre, le citoyen Daveine, sous la surveillance de qui paraissent avoir été réunis les chevaux formant la réserve des officiers généraux, se faisait remettre par le garde-meuble des Petites-Écuries « dix selles de velour, dix housses en botine de drap bordées d’or, deux brides à bossettes d’argent, une bride à bossettes de cuivre, six caveçons, onze couvertures d’écurie et onze licols ». Le même jour, quinze housses en botine de drap bordées d’or étaient extraites par un officier municipal, « pour le service de la guerre », du garde-meuble des Petites-Écuries, « appelé le garde-meuble du rang dauphin ».

Le 2 novembre, les Petites-Écuries fournissaient trois douzaines de longes pour les chevaux des ci-devant Gardes-du-Corps qui étaient toujours restés à Versailles.

Les chevaux d’attelage des Petites-Écuries durent disparaître en même temps que les coureurs des Grandes-Écuries, et être aussi envoyés aux armées, où l’on avait tant de peine à organiser le service des charrois.

À la fin de 1792, le locataire d’une ferme appartenant au Domaine, à Viroflay, dont on avait retiré douze arpents pour les haras des Écuries du roi, demandait au District de Versailles la permission de reprendre la jouissance de ces douze arpents ; mais le District lui défendait de « s’immiscer dans la culture » de cette partie de la ferme avant qu’il n’eût été, sur le vu de son bail, pris une décision à ce sujet.

IV

Au commencement de 1793, les bâtiments des Grandes et des Petites-Écuries étaient à peu près complètement occupés ou prêts à être occupés par d’autres services.

Aux Petites-Écuries, cependant, étaient encore remisées, en nombre considérable, les voitures des Écuries royales, de celles des princes, et les voitures saisies chez les émigrés.

Quelques-unes des voitures provenant des Écuries royales