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l’occupation prussienne à versailles en 1870-71.

J’apprends qu’hier soir, les Princes et leur suite sont revenus de chez le Roi à 8 h. 1/2 pour faire leurs malles et sont retournés après, attendant pour savoir s’il y aurait lieu, oui ou non, de partir.

Qui a motivé cette alerte ?

Mardi 11 octobre.

Une cinquantaine de soldats français, de toutes armes, ont été amenés prisonniers. En traversant la ville, ils criaient, en agitant leurs coiffures : « Nous les avons battus et repoussés. »

Mercredi 12 octobre.

Une dame qui comprend l’allemand et qui l’a laissé ignorer à ses « logés », médecins, a appris, en les écoutant, que le roi Guillaume n’aimait pas les amputations, que c’étaient des pensions à faire et des souvenirs continuels de désastres ; aussi ont-ils une rude et pénible besogne pour satisfaire cette manière de voir…..

Vendredi 14 octobre.

Vers les 2 heures, le bruit se répand qu’un général français est en conférence, rue de Provence, avec Bismarck. En sortant, il est acclamé par la foule. Qui est-il ? Qu’est-il venu faire ?

Ce serait le général Boyer ou le général de la Motte-Rouge.

Mardi 18 octobre.

Le Nonce du Pape est ici, voulant se rendre à Tours, mais on ne lui laisse pas continuer son voyage.

Cette interdiction fut levée le 19.

Les chiens de Versailles, depuis la présence des Prussiens, sont très inquiets, très turbulents, très tourmentés. Est-ce le langage des envahisseurs ou leur odeur toute spéciale qui les rend ainsi ?

Mercredi 19 octobre.

Le général français en visite de Provence serait décidément le général de la Motte-Rouge.

Les commentaires les plus extraordinaires circulent au sujet de cette visite.