Page:Revue de l’histoire des colonies françaises, 1914.djvu/112

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était naguère : un travail d’information assez maigre, avec des lacunes considérables, écrit en un temps où les Franco-Canadiens n’avaient pas encore une claire intelligence de leur passé, où « le plus admirable, le plus caractéristique, le meilleur de la tradition de leurs pères leur échappait encore ».

Aussi bien le succès est-il venu récompenser de sa peine M. Hector Garneau ; l’ouvrage publié il y a seulement quelques mois est déjà épuisé, et un nouveau tirage en est devenu indispensable. Avant qu’il soit exécuté, nous tenons à signaler au modeste historien qui dissimule sa science sous le nom de son aïeul quelques coquilles ou quelques inexactitudes d’orthographe, car ce sera sans doute la meilleure manière de le remercier de son grand labeur que de l’aider à rendre plus parfaite l’Histoire du Canada. Voilà dans quel but nous invitons M. Garneau à rendre à M. G. Lanson la paternité du Manuel bibliographique de la littérature française cité à la p. 234 (note 82), à bien écrire le nom de P. Heinrich (p. 437, note 24, p. 443, note 53, et p. 445, note 62), à mentionner, à propos de Tempier, les Annales de Bretagne comme une revue et non comme un livre (append. VIII, p. 503) et à donner, dans l’appendice XLVI (p. 520), le titre exact du recueil de Jouon des Longrais. Peut-être, d’autre part, M. Hector Garneau eût-il trouvé quelque profit à consulter la thèse latine de M. Léon Deschamps intitulée De Rasilliis Gabriele, Isaac et Claudio proenominatis, Richelii adjutoribus (Paris, Perrin, 1898, in-8) et un court article que nous avons publié naguère sur un épisode ignoré de la vie du P. Hennepin (Journal de la Soc. des Américanistes de Paris, nouv. série, t. II, 1905, p. 281-287).

Ne pouvoir, dans un gros volume de plus de 600 pages, relever que de semblables vétilles, c’est montrer, croyons-nous, de la matière la plus probante, avec quel soin a été établi un ouvrage tel que cette cinquième édition de l’Histoire du Canada. Convient-il d’ajouter que cet ouvrage donne, sur tous les points, le dernier mot dit par la science et par la critique historique, et que, par conséquent, il contribuera à les faire encore progresser ? Aucun livre, en effet, ne per-