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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 1.djvu/229

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ÉTUDES VÉDIQUES



À côté d’Agni, sur lequel je reviendrai plus tard, Indra occupe une place considérable dans le panthéon védique. C’est le roi des dieux et des hommes, c’est véritablement le Zeus, le Jupiter de l’Inde. Indra est pourtant un dieu récent, relativement à certains dieux védiques ; son caractère principal, sa fonction particulière n’ont pu naître dans les vastes plaines boisées de la Bactriane, sous le climat de la vallée de l’Oxus, tels que nous les représentent les plus vieux hymnes du plus ancien des Védas. Avant tout, avant d’être le roi de l’atmosphère, avant d’être le créateur du monde, avant de régner sur l’univers, Indra a pour mission, pour occupation spéciale et considérable, de combattre le démon de la sécheresse, et de lui enlever les eaux fécondes qu’il retient captives.

Examinons donc cette divinité sous cet aspect primitif ; je lui rendrai plus loin les attributs et la gloire qui l’environnent.

Autrefois, quelques hymnes de forme archaïque le prouvent, les Aryas adoraient un Dieu de l’orage, le puissant Parjanya. À cette époque, peut-être contemporaine de l’émigration des tribus aryo-indiennes des bords de l’Oxus à ceux de l’Indus, appartiennent également les mythes de l’arbre du monde, du feu céleste porté par un oiseau, enfin du sôma, ou breuvage sacré dont on