quable ouvrage de M. Diez[1] ; le premier volume en particulier est un trésor de documents.
C’est un titre assurément pour tout romaniste que de se ranger à l’école du savant professeur. Parmi les philologues qui se sont directement inspirés de son œuvre, il est juste de placer au premier rang M. Scheler dont le Dictionnaire d’étymologie française[2], dans un espace relativement restreint, met à la portée de tous ceux qui ont reçu quelque éducation littéraire les résultats dispersés dans des publications éparses et peu répandues. Le tact de M. Scheler dans l’analyse est d’autant plus estimable que l’auteur s’interdit rigoureusement les longs développements ; mais dans ce rapide examen, les formes doubles (pâtre, pasteur), les rapprochements nécessaires (sache de sapiam, ache de apium, proche de propius), tout ce qui demande en un mot quelque éclaircissement, est relevé avec un scrupule digne de tous éloges.
Où commence le dictionnaire de M. Scheler, là prend fin le Glossaire étymologique formant le 3e vol. de la Grammaire de la langue d’oïl[3], de M. Burguy. Je n’ajouterai rien, au sujet de cette grammaire, à la critique si scrupuleuse qu’en a donnée M. Littré dans son Histoire de la langue française : connaissance profonde des formes dialectales, abondance d’exemples fournis, netteté dans l’exposition, précision dans la controverse, telles sont les qualités, à coup sûr bien précieuses, qui recommandent d’elles-mêmes chaleureusement l’œuvre de M. Burguy. La seule réserve qui nous paraisse devoir