Mon but, en écrivant ces études védiques, n’est pas de venir après Rosen et Wilson, après MM. Nève et Benfey, jeter quelque lumière sur certains passages difficiles du livre des hymnes (Rig-Vêda, ou plus correctement, RgVêda). Non, j’ai voulu faire une œuvre de propagande scientifique ; j’ai voulu essayer de montrer à tous les humanistes comment, à l’aide des procédés historico-comparatifs de la science nouvelle, il leur faudra peu de temps et de labeur pour comprendre le plus ancien livre du monde, dans sa forme originale et vénérable à tant de titres. J’ai voulu, en traduisant et en analysant les principaux chants du premier des Védas, initier les penseurs à la philosophie et à l’histoire religieuse des plus antiques tribus de notre race.
La méthode suivie dans ce travail est la méthode moderne, la seule possible, la seule vraie, la seule certaine pour l’investigation scientifique, la méthode expérimentale appliquée à la linguistique. Avec son aide, la science des langues n’est plus un composé de jeux de mots, d’hypothèses plus ou moins justes et très souvent plus ou moins absurdes.
C’est maintenant une science naturelle armée de lois