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âyana, l’abord, de âyâmi de I, aller, par composition. Sûpâyanas veut donc dire : d’un abord facile.

Bhava, impératif du verbe BHU, être (cfr. plus haut paribhús, 4e strophe).

Saćasva, impér. atmanep. de saćâmi, zend hac’, grec ἑπομαι, pour σεκομαι, lat. sequor, d’une racine SA, SAC’, joindre, adhérer, suivre, accompagner. Ici, le sens d’accompagner a fait place à celui d’aider, de secourir, comme le ferait un associé pour son compagnon (socius).

Svastaye, forme de datif verbal, particulière au langage védique. Svasti est composé de su, bien, et de asti, existence de AS, être, et signifie « état de bien être. »

traduction française.

1. Je célèbre Agni le pontife antique, le directeur divin du sacrifice, l’invocateur, le possesseur de nombreux trésors.

2. Agni, célébré par les anciens Richis comme par les nouveaux, qu’il amène ici lui-même les dieux.

3. Que, par l’entremise d’Agni, l’homme pieux obtienne une opulence qui s’accroisse de jour en jour, qui lui procure de la gloire, et qui abonde en progéniture mâle.

4. Agni, le sacrifice, que tu embrasses de toutes parts, celui-là seul parvient jusqu’aux dieux.

5. Agni, invocateur, toi qui as la force créatrice comme un poète, toi qui es vrai, toi qui es plein de gloire, ô dieu, viens ici avec les dieux !

6. Le bien que tu feras, ô Agni, à ton adorateur, te sera aussi très propice, ô Angiras !

7. À toi, ô Agni, dissipateur des ténèbres, nous apportons chaque jour nos hommages et nos prières !