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C remplacé par f : faucille, faufille.

Ch se change en g : achever, agever ; dénicher, déniger.

Cl changé en q : boucle, bouque ; oncle, onque.

D, ainsi que nous l’avons vu, disparaît à l’infinitif et aux temps qui en sont formés dans les verbes qui correspondent à la quatrième conjugaison française : apprendre, apprenre ; vendre, venre, etc.

G disparaît dans le corps de certains mots : assigner, assiner ; témoigner, témoinner ; signer, siner.

Il s’ajoute en d’autres cas : manne, mangne ; bougonner, bougogner.

Gl devient gn, prononciation voisine, mais plus nasale : étrangler, étrangner ; étranglard, étrangnard.

L est remplacé par r ; calcul, carcu ; cloche-pied, croche-pied ; loir, roir ; érisypèle, résipère liméro.

Il est tantôt supprimé, comme dans : fluxion, fuxion ; plus, pus ; et dans les terminaisons françaises en ble : semblable, semblabe ; raisonnable, raisonnabe.

Tantôt ajouté : fuchsia, fluxia ; pêche, plêche.

La terminaison ble des verbes devient bêle par l’intercalation d’un e accentué : il semble, il sembèle ; il tremble, il trembèle.

L se change aussi en i dans certains mots ; c’est surtout une forme particulière à quelques communes situées entre Lamballe et Moncontour. Je l’ai aussi retrouvée dans le nord du canton de Liffré (Ille-et-Vilaine). Ex. : planter, pianter ; plancher, piancher ; clabauder, kiabauder.

N est parfois remplacé par l : numéro, luméro ; économie, écolomie.

Il est ajouté dans un assez grand nombre de mots,