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oranger, orangier ; gaucher, gauchier ; rocher, rochier ; verger, vergier.

Oi devient parfois a ou ai : poire, paire ; poisson, paisson ; reçois, reçais ; avoir, avai ou ava.

Ou bien e : froid, fret ; étroit, étret ; moi, mé ; toile, telle.

Ou devient eu : fougère, feugière ; pouce, peuce ; bouger, beuger ; moudre, meudre.

Et parfois on : mouchoir, monchoir ; courroie, conroie.

La voyelle o devient aussi la diphthongue ou : figure, figoure ; oreille, oureille ; orage, ourage ; rosée, rousée ; ramoneur, ramouneur ; Pentecôte, Pentecoûte ; colombier, coulombier.

Ou bien est remplacé par eu : orme, eurme.

U se change en i : Mustampot, Mistampot ; rhume, rhime ; brume, brime’.

Ou bien est remplacé par a : cuir, cair ; puis, pais ; cuire, caire.

La voyelle u se prononce souvent comme la diphthongue eu : lavure, laveure ; plume, pleume ; mur, meur ; prune, preune ; fumer, feumer ; lune, leune ; enclume, encleume.


mutations ou suppressions de consonnes.

La consonne B est l’une de celles qui subissent le moins de mutations ; voici pourtant trois exemples de b changé en p : crabe, crape, béquille, péguille ; bègue, pègue, et un, par contre, d’un p changé en b : pesant, besant.

Quelquefois C est remplacé par g : bécasse, bégasse ; second, segond ; Claude, Glaude ; Clabaud, Glabaud.