Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 12.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 3 —

flaire : akalu- ; verbe : nkalu-xta-kn-kh, il va sur le chemin. — Tânakh, terre ; mjôghuhh, Dieu, seigneur, d’où régulièrement l’assemblage lanam agôghti (le premier mot au génitif premier, le second au nominatif apocope) ; seigneur de la terre, le tsar, d’où enfin le verbe tanamagôghu-ga-ku-kh, il règne. — On voit que, pour transformer un thème nominal quelconque en verbe à la troisième personne du singulier du présent de l’indicatif, la syllabe ku s’y affixe, soit immédiatement, soit par l’intermédiaire d’un infixe ou d’une syllabe épenthétique.

Cela posé, un distingue dans le verbe aléoute :

1o La classe. — Il y a deux classes de verbes, dont la conjugaison n’admet d’ailleurs que de faibles dilTérences.

2o Le mode. — Véniaminov admet six modes, non compris les gérondifs et particij)es, et je suivrai à peu près sa classification.

3o Le temps. — Dans l’étude qu’on va lire, le verl)e sera toujours à la troisième personne du singulier, parce que c’est celle où l’indice presque invariable kh, toujours facile à séparer, laisse le mieux distinguer les aflixes modaux et temporaux.

4o La personne, dont l’affixe vient en désinence.

5o Le nombre. — Singulier, duel ou pluriel.

6o L’aspect. — Tout verbe peut se présenter sous l’aspect affirmatif ou l’aspect négatif. Dans les explications qui vont suivre, les verbes seront d’abord étudiés dans le premier aspect, dont le négatif n’est qu’une modification par infixe ou affixe.

7o La voix. — Active, passive ou moyenne. Le verbe actif sera d’abord seul expliqué.

Tous ces points de vue considérés, l’étude du verbe ne