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Cette forme est la même que celle du participe passé ou aoriste « ayant bu, buvant 9, en sorte qu’il est vrai de dire que le passé indéfini est un adjectif verbal accompagné des désinences personnelles : v. g. : tàHa-na-kheû, j’ai bu, littéralement t ayant bu -f moi » ; tàna-naxtxen, ayant bu -f toi, etc.

30 Parfait. — Indice kha, forme toujours apocopée, c’est-à-dire sans désinence personnelle à la troisième personne du singulier : tafia-khà, il but.

4» FiUnr ordinaire. — Indice dôkaku, ou mieux indice dôka suivi de celui du présent : làtïa-dôka-ku-kh, il boira. La présence de cette syllabe ku au futur comme au présent serait de nature à faire supposer qu’elle caractérise, non le temps présent, mais le mode indicatif ou l’aspect afiirmalif ; et cette supposition serait corroborée par le fait que, à l’aspect négatif, fcu disparaît aux deux temps pour faire place à l’indice négatif laka (1).

50 Futur sémelfactif. — Ce temps n’est autre que le parfait du même ordre, pourvu de ses désinences personnelles, auxquelles s’affixe la finale invariable gan, ar^, qui rappelle celle du génitif deuxième ou relatif des noms, ou mieux encore celle du cas instrumental des noms pourvus d’affixes possessifs : tàm-kha-gan, il boira (une fois pour

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  1. Dans cette liypotbèse, on dirait que le présent de l’indicatif n’a pas d’indice spécial, et que celui du mode Au disparaît aiu deux passés, parce que ces temps ne sont pas des formes de l’indicatif, mais de simples participes. Malheureusement, nous retrouverons l’indice ku au présent du nécossitaiif, où il ne peut jouer que le rôle d’affixe temporal. Evidemment, il ne faut pas serrer de trop près ces formations, où il entre toujours un peu d’arbitraire.