Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 3.djvu/370

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« Orduz geroz, maiz egiten dut nigar ;
« hain eder zen, hain erne, hain azkar !
« eizuen, ez (e), mendietan parerik ;
« urrundu da.. .. nik ez dut berririk,

« Depuis lors, souvent je pleure ; — qu’il était beau, vif, fort ! (9) — Il n’avait pas, non, d’égal dans les montagnes ; — il s’est éloigné je n’ai pas de nouvelles (3).

« Bihotzean duda bat dut sentitzen :
« maitea hil beldur naiz othe den ;
« nere ama gaitzak niri yoan daut (d) yaz (f),
« oinhazeak gabetu nau aitaz

« Dans le cœur, j’éprouve une inquiétude (10) : — je crains que le bien-aimé ne soit mort ; — la maladie m’a enlevé l’an passé ma mère ; — la douleur (causée par cette perte) m’a privée de mon père (11).

« Gelditu naiz nere amasorekin ;
« sustengatzen gare elgarrekin :
« nik gidatzen ditut haren urratsak,
« hark chukatzen dait nere nigarrak.

« Je suis restée (seule) avec ma grand’mère ; — nous nous soutenons mutuellement (12) : — moi, je guide ses pas ; — elle, elle sèche mes pleurs.

« Emaiten dut ner’, ustea Yaunean (g) ;
« indarra dut hartzen othoitzean ;
« bainan ez da neretzat zorionik :
« maitearen ez baiiut berririk. »

« Je mets ma pensée dans le Seigneur ; — je prends de la force dans la prière ; — mais il n’est pas de bonheur pour moi : — je n’ai pas de nouvelles du bien-aimé. »