Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 41.djvu/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 87 —

II. Les noms de nombre

On sait que les Basques, comme beaucoup de peuples primitifs, ont la numération vigésimale. Ils ne disent pas : trente, quarante, cinquante, mais : vingt-dix, deux-vingt, deux-vingt-dix, et ainsi de suite. Ce système paraît d’ailleurs avoir été général, et il en reste des traces ; par exemple, l’anglais score « vingtaine » et le français quatre-vingt, six-vingt, quinze-vingt.

Les Basques n’ont pas de mot pour mille, car le amarreun « dix cent » de quelques dialectes est de formation très récente. Ils ont emprunté mila aux patois néo-latins.

Pour « cent », ils ont eun ou ehun, dont la parenté évidente avec eho, eo « moudre » montre la signification primitive : « poussière » ou « innombrable ». Le nûr’u « cent » des Dravidiens a exactement la même origine et la même signification.

Les autres noms des nombres sont les suivants :

1. Bat.

2. Bi, bia, biga.

3. Iru, irur, hiru, hirur.

4. Lan, laur.

5. Bortz, bost, borz.

6. Sei

7. Zazpi.

8. Zortzi.

9. Bederatzi.

10. Amar, hamar.