Ici, comme toujours, dix est constitué par une forme de deux, pour dire : deux mains.
Dans ha-mar, nous avons ha pour une et mar pour deux, soit paire. Dix est donc rendu, en basque, par : une paire.
Si dix est ha-mar, onze est hamai-ka, soit hamai pour hamar, dix et ka pour un, égalant ha, une, dans ha-mar.
Paire (soit deux) est représentée par mar, équivalent direct de ber, deux du bantou et du baghirmi, comme de ber, deux basque dans ber-ogei, quarante, soit deux-vingt, puisque vingt se dit ogei, en basque.
Ce nombre est exprimé, en basque, par o-gei, un homme, la valeur un donnée par o et celle homme fournie par gei. Exprimer vingt par homme ou un homme est un procédé extrêmement fréquent dans le système bantou ; il s’explique par le fait que l’homme a vingt doigts, en comptant ceux des pieds.
Logique avec lui-même, le basque exprime :
Soixante par hiru-o-gei, soit hiru trois (fois) o-gei, un homme.
Quarante par ber-o-gei, deux (fois) un homme, etc.
Citons deux exemples du même procédé dans le système bantou :
En mandé-wei l’on a :
mo-bandé, un homme : vingt.
mo-bandé-ako-tan, soit : mo-bandé, un homme ; ako, et ; tan, dix : trente.