Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/207

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F. rabii. – JJsage scientifique des théories psychologiques. 203 sont les émotions de la science, de l’art, de la religion, de la inorale. Ce qu’on appelle V instinct de la conservation ; n’est qu’une formule collective, la somme de toutes les tendances particulières que nous yenons d’énumérer. ¡"

Cette-histoire des sentiments esquissés,, l’auteur en étudie dans ` une première partie (Psychologie générale) les caractères ’généraux. Il analyse successivement le plaisir et la peine, les émotions, les "associations et les fusions des sentiments ; une seconde partie [Psychologie spéciale) est Consacrée à l’étude des émotions particulières, des émotions primitives d’abord, peur, colère, etc., puis des émotions ~1 .délayées et supérieures, sentiments sociaux et moraux, religieux, esthétiques et intellectuels. Deux chapitres sur les caractères" ou les .variations individuelles des sentiments fondamentaux et un chapitre sur la dissolution de la vie affective terminent l’ouvrage. Or, de cette enquête iinnieiibe ros,&ort av,ec évidence cette. conclu-^ sion que le fond de l’homme est non l’intelligence, mais le senti- j t. ment ; l’agir et le sentir, et l’agir plus que le sentir : Or l’action, | c’est le mouvement, et le mouvement des organes ̃ profonds et vitaux. L’histoire de la vie affective nous montre les besoins vitaux • apparaissant bien avant ia conscience ; et ces besoins liés étroite-, ment à" l’organisation physique.. L’étude des émotions aboutit à cette conclusion que le plaisir et la, peine sont les. expressions conscientes et superficielles.de ces besoins ; des épiphénomènes que l’on peut ajouter ou retrancher, (ainsi dans les analgésies où là connaissance peut persister après la douleur), les symptômes, des tendances comme ; les mpuvements externes. Les plaisirs ou les douleurs morales nej sont pas d’autre nature que les douleurs physiques ; ils s’accompa-| gnent des mêmes effets physiques les mêmes remèdes ou les mêmesexcitants (opium, haschich, sédatifs, toniques) peuvent les produire ou les guérir ; et d’autre, part les inquiétudes physiques ne sont-elles pas en même temps morales ? Quant aux émotions elles-mêmes, elles ? ’r’’ sont, selon la doctrine de Lange, James, etc., le retentissement enf notre conscience des mouvements de notre organisme. Supprimez l de l’émotion les phénomènes respiratoires,’ circulatoires, moteurs ; < il vous reste le phénomène intellectuel* nu, indifférent, et sans action. îl n’en est pas-’ autrement des émotions supérieures. Elles n’agissent que si elles sont émotions. L’idée comme telle n’agit pas. On pourrait avoir étudié à fond la Raison pratique de Kant, en avqir pénétré toutes les profondeurs, l’avoir, couvert gloses et .de