afifJ’ ..• REVUE1 DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE. Vn ? aussi un de ceux qu’elle a mis le plus en évidence. Regardez au fond des religions enfantines n’y a-t-il pas toujours la préoccupation de l’invisible, du mystérieux ? L’objet naturel et le fétiche que semble adorer l’homme inculte, sont-ils autre chose pour lui que l’enveloppe, la manifestation sensible, l’habitation, ou le gage, d’une insaisissable divinité ? Or l’insaisissable, le mystérieux, l’invisible, c’est bien *ën quelque manière de qui échappe à la science, ce à quoi on ne peut rien comparer, bref une sorte d’incoordonné ou d’absolu. Regardez aussi dans les religions plus développées, dans les religions théologiques à travers les formules scientifiques et morales, vous y trouverez la constante préoccupation du surnaturel. Or le surnaturel, n’est-ce pas encore ce qui échappe à la causalité, aux lois, à la science, bref une sorte d’ineoordonné ou d’absolu ? Enfin, lorsque le sentiment religieux persiste au sein de la* philosophie la plus stricte et la plus raffinée, ne remarque-t-on pas que cette philosophie laisse une place importante à l’idée d’ineoordonné ou d’absolu, qu’elle a expressément justifiée ?
L’objet religieux a donc varié suivant les moments de chaque dialectique, et d’une dialectique à l’autre* À, la fin de la dialectique théorique, il était assez étendu. On le trouvait dans l’élément d’indépendance que tendent nécessairement à, écarter de chaque terme donné la coordination spatiale et temporelle, et surtout la coordination causale ; on le trouvait aussi dans l’élément de particularité qui est inhérent au monde concret, et que la science doit convertir en une combinaison de qualités abstraites ; on le trouvait encore dans l’élément psychiqueet dans l’élément qualitatif lui-même, que la science doit sacrifier tôt, ou tard à l’élément physique et à l’élément quantitatif ; ’on le trouvait enfin dans -lé monde ultra-phénoménal, qui s’était peu à peu opposé |i celui du phénopiène, et dont on ne pouvait légitimer théoriquement la connaissance. – Remarquons, en, passants qu’à aucun moment l’infini ,n’a ;fait partie de ce monde d’incoordohnés. Ce n’est pas qu’Une’ soit, luiaussi, inhérent à la Réalité ; mais il est ’si ;peu Pineôo,rdûnné qu’il sollicite sans cesser côiscdinStion à s’étetidre ’davantage,, S’il entraîne du malaise’ pour l’esprit ; c’est pàr’gon exigence ’même ; à l’égard des séries. On le trouve : idanc du coté’de I,a :c4usalité, de la similarité, de ta .dépens darice/bnef dé ;tQut ce qui suppose à^’absolu. Jamais la traditroû û’a,,ftté ;’pluis jhal ipfepjrée qu’en ! identifiant deux notions ’aussi disn iinctes :.ii4TiAve,e ; la ; dialectique, pflfttigpej la-sphçre de l’ateplu, s’est