F. simiand. L’année sociologique française 1896. 497 liberté une espèce de déterminisme, et attrib uons cette espèce de déterminisme aux cellules organiques. La fin de la société esU dans les éléments, la fin de l’organisme est dans le tout posons que cela est équivalent1 il n’y aura plus lieu de faire une opposition, Étendons le sens d’organisme jusqu’à ce qu’il ve uille dire à peu près société, ramenons le sens de société à celui d’organisme on passe ainsi insensiblement d’organisme à société.
̃ M. Worms semble être ici plus leibnizien qu’il ne conviendrait. Le principe de continuité prouve trop ou trop peu. On passe par degré de la société à l’organisme ; mais on passe par degré aussi de l’organique à l’inorganique la raison qui vaut pour le rapprochement de la société et de l’organisme, vaudra encore, à quelque degré, pour le rapprochement des groupements inorganiques, cristaux, système planétaire, etc., études sociétés ; ce n’est qu’une question de degré. – Mais, reprend M. Worms lui-même, « l’unité de la nature n’exclut pas la diversité des sciences. La distinction même de leurs objets, le seul fait que certains de ces objets sont plus complexes que les autres, entraine une différenciation parmi ces disciplines 2. » On ne saurait mieux dire. Il est accordé que la société est beaucoup plus complexe que l’organisme : ce seul fait entraîne donc une différenciation entre les disciplines sociologique et biologique. Pourquoi dès lors tenir à les rapprocher ? Il serait superflu de montrer, par le détail, que beaucoup des analogies signalées sont ingénieuses, mais factices. L’auteur lui-même reconnaît que certaines d’entre elles sont « plus curieuses qu’instructives s ». -rMais l’analogie permet-elle au sociologue de profiter du travail déjà accompli par la biologie, pour débrouiller plus vite l’objet si complexe de son étude, et organiser dès l’abord la science nouvelle ? Voilà, le point essentiel ; et justement, après -tous les efforts de M. Worms, il apparaît plus que douteux. Il est à craindre, si vraiment les phénomènes sociaux sont notablement différents des phénomènes organiques, qu’on le.s place dans les mêmes cadres au prix seulement de graves déformations, et qu’on demeure hors du point de vue d’où l’étude en serait abordée et conduite avec succès si les tissus sociaux sont en partie sans analogue dans les tissus orgaI.-Cf. la phrase citée plus haut « Si les. parties sont une fin pour le tout, le tout est également une fin pour les parties » (p. 71). . Worms, op. cil., p. 402.
, UL, p. 176. ̃ .• ..•