806 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.
sociologues américains s’accordent aussi peu que leurs collègues européens, et ensuite qu’il n’exprime nullement une opinion générale ou moyenne. Il ne prendrait donc son véritable sens que replacé dans l’ensemble de la production américaine des dernières années. Mais si, comme une semblable étude ne trouverait pas place dans le cadre de cet article, il parait convenable de n’en pas entreprendre ici l’examen détaillé, il semble bon pourtant de le signaler, pour mettre en goût de connaître, mieux les autres travaux de même origine. L’interprétation objective et l’interprétation subjective de la société, qui ont eu des représentants illustres l’une et l’autre, doivent en réalité être combinées. Le processus physique et le processus volitif ou psychique sont également essentiels dans l’évolution humaine. Le principe physique n’est autre que le principe général de « l’évolution de forme à travers l’équilibration de l’énergie » Le principe subjectif est la caractérisation du fait social. On’a proposé, pour définir le fait social, l’imitation et la contrainte, maiscela est plus général que le fait social on a proposé le contrat, mais cela est moins général. Nous devons donc chercher le principe psychique de la société « dans le seul phénomène qui soit intermédiaire » « le faitsubjectif, élémentaire et original dans la société, estla conscience de l’espèce, (c’est-à-dire) un état de conscience dans lequel chaque être, à quelque degré qu’il soit sur l’échelle vitale, reconnaît un autre être conscient comme de la même espèce que lui 2. » L’objet de la sociologie doit se distinguer de celui de la psychologie d’une part, de ceux des sciences sociales particulières d’autre part. La distinction d’avec la psychologie se résume en cette formule « La psychologie est la science des associations d’idées. La sociologie est la science des associations d’esprits 3. » Quant aux sciences sociales particulières, elles laissent place pour une science générale, celle des éléments et des premiers principes sociaux • chacune d’entre elles en effet suppose donnée l’association humaine, aucune ne s’occupe de justifier les prémisses générales d’oit elle part. « La société est-elle un tout ? L’activité sociale est-elle continue ?
Y a-t-il certains faits essentiels, certaines causes, certaines
lois qui se retrouvent dans les communautés de toute espèce, de . Giddings, op. cit.. p. is.
. M., p. 16.
.cf., p. 23.
. Ici., p. Si.